12 janvier 2016

30 décembre 2015 au 12 janvier 2016 : Athènes Part 1


Nous traversons l'île de Péloponnèse avec Christos, qui nous emmène directement sur Athènes. Sa femme et ses deux filles reviennent de la Hollande le lendemain. Nous préparons un repas festif, et décorons la maison aux couleurs de Noël. 
Nous accueillons Shereen et ses enfants chez elle. Situation amusante qui ne manqua pas de surprendre Alkyoni, la plus jeune des filles. Après l'ouverture des cadeaux du Père Noël, nous partageons un moment très convivial, et riche en protéines.
Les jours suivants, nous passons beaucoup de temps en compagnie de Shereen, qui s'avère très informée sur la situation grecque, ainsi que sur toute l'histoire de ce pays. De très intéressants cours qui nous permettront de prendre conscience que la Grèce est un pays meurtri depuis de nombreuses années. Christos nous parle aussi beaucoup de la Mythologie, dans laquelle il excelle. La barrière de la langue devient difficilement franchissable lorsque les discussions tournent à la philosophie, mais Shereen essaie de combler cette lacune.
Nous avons droit à une séance de bols tibétains pratiquée par Shereen. Nous sommes alors impressionnés par la puissance du son sur la relaxation. A refaire !

[Christos est un bel exemple de grec frappé de plein fouet par la crise de 2008. Travaillant pour l'état en temps que bibliothécaire dans son petit village, il organisait de nombreuses animations avec les enfants, et du théâtre. Pendant la crise de 2008, il a perdu son travail sans le perdre : l'état n'a pas arrêté son contrat, mais son salaire ne lui était plus versé. Christos a continué à travailler pendant 2 ans sans salaire, payant les impots correspondant au salaire théorique qu'il devait toucher, puis la bibliothèque a définitivement fermé. Toujours sous contrat non payé avec l'Etat, notre hôte n'était pas éligible à une quelconque aide sociale. C'est donc une période difficile de 5 ans que Christos a traversé, soutenu par Shereen, ainsi que le reste de sa famille. Maintenant, Christos retravaille pour l'état comme archiviste. Ce travail est loin de chez lui, mais il accepte volontier cette activité plutôt que sa situation précédente. Il se trouve toujours assomé d'impots malgré les impayés du gouvernement grec. Cette histoire n'est pas isolée, et donne un aperçu de la difficulté de la situation.]

En temps que journaliste, Shereen nous emmène sur les point chauds d'accueil des réfugiers d'Athènes. Nous allons passer notre première après-midi à décharger un container venant de Hollande, rempli d'habits, de nourriture, et autres produits utiles pour faciliter la vie des réfugiers. Nous apprenons qu'il y a de nombreux endroits où être utiles, et nous décidons de consacrer un peu de notre temps à cette cause. Notre seconde expérience laissera un goût amer. Nos blousons ont été volés, avec leur contenu (pièce d'identité, portefeuille,...). Nous passerons la fin de semaine à faire des démarches administratives pour reconstituer notre identité. Nous serons plus vigilants désormais !

Quelques jours plus tard, nous organisons un véritable Marathon. Roadbook en main, nous relions les plages de Marathonas à l'Acropole en 40km, et 3h20. Le parcours coupe ici par les montagnes, créant une belle dénivélation. Christos et Alkyoni nous suivent en voiture, tandis qu'Agathe roule sur un micro vélo, et Romaric trotte dans des baskets de ville. Comme Philippidès, la fin de cette jolie balade s'est soldée par un cri : Nenikitamè (Nous avons gagné) !

Espérant aider en temps que volontaires dans le port, nous quittons l'appartement de Shereen et Christos. Merci pour leur accueil, leur temps, et leur générosité.
Nous dormirons sur le port pour accueillir le ferry du lendemain, prévu pour 5h00.

Construction du nouveau bureau d'Alkioni

Déchargement d'un container à Elliniko, dans un stade olympique de basketball reconverti en lieu de stockage.

La relève de la garde. Un spectacle indescriptiblement comique. Jamais vu des soldats à pompom aussi sérieux.

Séance de bol chantants, en vue du Marathon

On the road to Marathonas Beach

Le road book !

C'est parti pour 40km +/- 2km selon le trafic et les erreurs cartographiques

Marathonas Ville

Il a venté, plu, mais toujours j'ai couru.

La route est longue et la pente est raide



Supporters !

La moto suiveuse

Merci à toute la famille pour l'accueil, la chaleur et le temps que vous nous avez consacré.