25 juillet 2016

18 au 25 juillet : Chypre du Nord


Arrivée en Chypre du Nord après quelques heures de bateau. Nous débarquons sur le sol de la terre aux tortues marines avec entrain. Direction une plage réputée accueillante pour les tortues. Au final, nous ne verrons que les systèmes de signalement des nids en cours de maturation. Une association propose aux touristes de devenir parrain d'un bébé tortue en échange de quelques sous. Nous ne verrons pas de reptiles, car des volontaires nous demanderont de quitter cette belle plage pour rendre sa tranquillité au lieu.
Nous poursuivons notre route vers le bout du doigt de Chypre. Les plages sont magnifiques, et l'eau est bleue azur. Nous apprenons au détour d'une rencontre que les casinos de Chypre du nord offrent, à partir de 20h00, le diner à tous les joueurs d'argent. Nous ne tenterons finalement pas ce plan, mais nous invitons les aventureux à essayer l'expérience ! 
Reprenant notre route vers le Sud, nous rencontrons un chauffeur de taxi qui nous invite chez lui pour la soirée. La situation de ce pays non reconnu internationalement est délicate, et nous apprenons progressivement l'histoire de ces lieux. De part et d'autre de la zone tampon, il y a toutes sortes d'histoires tristes. Depuis 1974, c'est le statut quo entre les deux territoires, en attendant une solution définitive à cette situation.
Les chypriotes du nord ont une culture proche des turcs. Accueillants, chaleureux, et souriants. Nous éludons toutes références à la politique pour éviter des questions qui nous demanderaient de connaitre trop l'histoire du pays. 
En remontant vers le Nord de l'île, nous découvrons un petit village très beau, dans lequel nous posons nos sacs pour quelques temps. L'épicier nous accueille sympathiquement avant de nous donner les bons plans du quartier : c'est la saison des raisins ! Nous faisons donc le tour du village à la recherche de champs, et rencontrons des familles au travail. Après quelques échanges, nous sommes intégrés à la récolte. Derrière la petite équipe que nous intégrons, il y a 250 hectares de terres arables plus ou moins exploitées, qui alimentent une petite échoppe sur le bord de route. Pendant une semaine, notre temps est rythmé par les récoltes d'olives vertes, concombres, tomates, pastèques, caroubes, figues et raisins. Des pompes diesel  sont activées en début de journée pour distribuer de l'eau sur toutes les parcelles exploitées. 
Nous nous lions d'amitié avec les gérants de ces terres, et passons une semaine à récolter puis aider à vendre les fruits et légumes du jardin. Nous laisserons nos hôtes pour poursuivre notre route vers le Sud. Objectif défini : Bateau stop pour Israël !

Le bateau est plutôt massif.
Ane pseudo-sauvage, au milieu de la réserve naturelle du Nord de Chypre.
Il fait chaud : DUR !
Traces de montée d'une tortue de mer cherchant à nidifier.
Le sel marin cristallise dans les roches érodées.
Bougainvillier en forme de guirlande.
Nous avons testé les fruits de cactus. Un délice, à ne consommer qu'avec des protections suffisantes !
Rue de village Chypriote (partie Nord)
Nous aidons à la ferme auprès de deux familles d'agriculteurs.
Récolte d'olives
Sous le caroubier, nos nuit sont paisibles, mais entrecoupées de pluies de résidus de caroubes : des rongeurs nous bombardent !
Petit déjeuner bien garni
Notre stand de vente
Placement au bord d'une artère de la partie Nord de l'ile. Beaucoup de touristes s'arrêtent pour profiter de la fraicheur des légumes et fruits proposés.
Sycomore : arbre à 7 floraisons dans l'année. Celui-ci a 700 ans.
Les cathédrales ont été transformées en mosquées après 1974.
Mulching de plastique courant sur les plages du nord. Le tourisme se développe lentement, et la population n'est pas encore complètement sensibilisée aux problématiques du plastique. Ça viendra !

17 juillet 2016

12 au 17 Juillet : Turquie, Bateau-Stop


Nous laissons la Cappadoce pour la route. Retour au stop, aux sourires et aux rencontres à foison ! 
Petite anecdote un peu croustillante : Après avoir dormi sur la route près de Konya, nous rencontrons un chauffeur qui veut bien nous emmener après contrôle de nos passeports. C'est une première en Turquie, mais nous présentons nos sésames avec entrain. L'homme va dans la même direction que nous, vers la grande ville d'Alanya, où une marina nous permettra peut-être de trouver un bateau pour Chypre. Après quelques discussions, nous sentons que nous avons affaire à quelqu'un de craintif. Il regrette presque de ne pas avoir contrôlé nos sacs. Nous traversons un moment de doute intense lorsque après une pause, nous ne retrouvons pas la voiture de notre chauffeur à sa place. De longues minutes plus tard, il revient tout sourire, alors que nous étions près à démarrer les recherches intensives. La barrière de la langue additionnée avec quelques incompréhensions culturelles crée un mélange explosif d'émotions.

Nous voilà dans Alanya, où nous constatons que nous ne trouverons pas de bateau pour Chypre par ici : "Il y en avait un il y a 5 ans, mais le ferry a été supprimé." nous dit l'autorité du port. Quelques kilomètres plus bas, nous tentons notre chance dans une marina touristique, mais nous sommes gentiment et fermement interdits d'entrée dans cette zone privée. Devant ces deux échecs successifs, nous gardons le moral, même si celui-ci fond sous les températures tropicales des lieux. Direction l'Est, vers Mersin.

Quelques voitures et camions plus tard, nous voilà dans la cité balnéaire de Tasucu. Beaucoup plus familial que ses grandes soeurs Alanya et Antalya, cet endroit respire le tourisme turc. Il n'y a pas encore d'hôtels de luxe, ni de yachts clinquants. Au sommet de l'horloge qui surplombe notre premier bivouac urbain, des cigognes chahutent. Nous faisons de nombreuses rencontres, et de fil en aiguille, nous rencontrons de nouveaux amis, qui prennent très à cœur notre projet de voyage et qui ont des clés pour nous aider dans notre mission bateau-stop ! Nous sommes invités à partager une croisière touristique animée par notre futur hôte, puis grâce aux rencontres, tout s'enchaine comme par enchantement. Quelques ombres viennent ternir notre sourire : un drame à Nice, ainsi qu'un coup d'état dans la capitale turque. Nous sommes tour à tour consolés, puis consoleurs des malheurs qui s'abattent sur nos peuples. Ici, nous vivons en harmonie et en paix, malgré nos différences de couleur, de culture, et de religion. Nous sommes avant tout des Hommes qui aiment l'Humanité, et agissons en conséquence.

Le 17 juillet, après 4 jours au port de Tasucu en compagnie de nos amis animateurs de croisière, nous saluons le continent anatolien pour prendre la mer en direction de Chypre. Nous partons le cœur rempli de gratitude pour toute ces rencontres chaleureuses et pleines de sens. Nous nous reverrons. Merci !

Stop !
Expérimentation gustative : les avocats de ville. Résultat : pas mûrs, mauvaise sensation en bouche, et dans le ventre. On aura essayé !
Alanya et ses menus tentateurs... 
Gardons espoir ! Direction Tasucu !
Pause cay. Merci au pompiste de la station BP !
En camion stop
Le climat tropical est propice aux bananiers, et aux stands de bananes. Un délice
Macro d'un fleur mystérieuse mais jolie
Un méga-bouguainvillier
Bivouac en ville
Ali a tout de suite adhéré à notre idée du voyage et nous a invités à bord pour une balade en bateau, en attendant notre tour pour le trajet Turquie - Chypre !
Notre hôte, une véritable star du One-Man-Show
Une grande première pour nous : aide en cuisine dans la cale d'un bateau ! On a adoré !!!
De retour d'une croisière, tout sourires !
Nous sommes gâtés par la providence, le chemin s'est dessiné sous nos pieds de voyageurs.
Dans la cabine de notre bateau stop !

11 juillet 2016

15 Juin au 11 Juillet : Turquie, Cappadoce

La Cappadoce

Nous sortons d’Urgup à pied et arrivons à la ferme d'Hélène et Nicolas en fin de journée. Un paradis pour les adeptes de la nature. Notre nouvelle maison est une grotte creusée dans les roches tendres de la Cappadoce dans un temps reculé. Silence et obscurité nous offriront des nuits très paisibles, contrastant avec les bivouacs proches des axes routiers des derniers jours. Derrière le ranch, de vieilles chapelles en ruines ont été redécouvertes il y a quelques dizaines d'années. Autour de ce site, de nombreuses vallées encaissées abritaient des villages troglodytes, qui ont été tour à tour désertés, puis repeuplés, puis transformés en pigeonniers pour la récupération des fientes de ces derniers volatiles, vendus dans toute la Turquie avant l'industrialisation des engrais.
 Il fait grand beau dans cette zone : il semblerait que les nuages évitent soigneusement la Cappadoce ! Très bien pour les touristes et les montgolfières, un peu moins pour le potager et les champs de pomme de terre, que nous verrons jaunir durant le mois de juin.
Entre traite des chèvres, bricolage, jardinage, et l'entretien des chevaux, nous ne nous ennuyons pas.
Nos hôtes nous emmènent dans quelques sites majeurs de la réserve naturelle. Nous apprenons progressivement la géographie : Ortahisar, Urgup, Nevshehir, vallée blanche, vallée verte, vallée rouge, vallée de l'amour...
Après un mois d'aide à la ferme, nous faisons une randonnée de 5 jours autour de toutes ces merveilles naturelles. Hélène nous a confié un GPS avec un tracé de 130km et les points d'eau, car il n'existe pas de carte d'état major de la région. Grand merci !

La Cappadoce à cheval
Autour du ranch, balade à cheval
Pique-nique et canoë autour du lac avec Hélène, Nico et le petit Pablo
Un groupe de français croisés au hasard d'une virée en voiture ... Ils viennent du Laos en stop !
Human vs Horse
Nature
Fin de journée transformée en challenge de horse-ball
Troupe de chevaux arabes
Notre maison !
Source d'eau pétillante ferrugineuse
J'allais à la fontaine... 20L sur la tête, ça tire !
Rom, Nico, Pablo, Hélène, Agathe
Perché pendant que les chevaux dinent
En arrière plan, une chapelle.
Visite d'une ville troglodyte

Maison collective troglodyte


Trace ta route, petit scarabée

Séchage d'abricots
Repas turc
Accueil chaleureux !
Combat inégal entre une tortue-sourie et une fourmis
Enfilade d'arches naturelles
Chapelle vieille de 700 ans... La peinture est d'origine !
Canyoning à sec
Ne nous demandez pas pourquoi c'est la vallée de l'amour
Ville troglodyte
Cache-cache avec une tortue ; le tee-shirt arrive à terme...
Cathédrale troglodyte

Les pigeonniers servaient à récupérer les fientes très riches des volatiles pour servir d'engrais aux producteurs de légumes