14 juin 2016

7 au 14 Juin : Turquie, Nord-Est

Traversée de la Turquie

Après notre séjour à Borjomi dans le parc national et sa forêt intouchée, nous tendons le pouce en direction de la Turquie. Nous avons contacté une ferme en Cappadoce pour faire une mission aide, et avons reçu une réponse positive. L'objectif est donc de traverser lentement la partie Nord Est de la Turquie, de faire des rencontres, et d'arriver le 14 juin près d'Urgup.

A la sortie de Borjomi, ce sont deux hommes d'Azerbadjan qui nous prennent en stop.

Il fait frais, nous sommes à 2400m, en Turquie !

L'ambiance est conviviale, mais la barrière de la langue laisse parfois quelques incompréhensions. Nous passons à la frontière turco-géorgienne sans difficulté. Cela contraste fortement avec notre expérience entre Hopa et Batoumi, où nous avions été broyés par une foule pressée. Il fait frais, et la route est majestueuse. Des sources fleurissent sur les bas côtés, et nous commençons à voir des tronçons du pipeline en construction Baku-Tbilissi-Ankara. En fin de journée, nous prenons la décision de rester avec nos chauffeurs, qui insistaient pour partager un peu plus de temps ensemble. La géologie des lieux est magique : des roches couleur ocre contrastent avec les strates jaunes, grises. Sur la route alternent des passages de désert et des oasis, comme des iles de vie au milieu de la lune. Nous allons donc à Igdir, ville peu recommandée par les autorités turques, au pied du Mont Ararat -sur lequel parait-il, Noé a échoué un bateau il y a quelques millénaires. Nous sommes donc quelque peu intimidés par cette cité, mais nos peurs sont vite balayées par la présence souriante de nos deux compagnons. Après une nuit à l’hôtel, nous reprenons la route vers le centre de la Turquie.

Nous visitons une usine de montage d’ascenseurs au hasard d'une rencontre, puis partageons un çay.
Le voyage se déroule en douceur, ponctué de checkpoints militaires où nous sommes pointés par des calibres de 50mm. Un geste de travers, et nous voilà transformés en passoires stoppeuses. Bien moins pratique pour arrêter les voitures... On se tient donc à carreau, respectant les procédures et présentant nos passeport à la demande.

Nous passons la ville d'Erzurum à 1800m avant de s'arrêter à une intersection vers Tunceli. Il pleut à verse, et nous marchons en direction d'une route sinueuse quand des hommes nous interpellent de la terrasse d'un café. Après quelques échanges, ils nous dissuadent de partir dans cette direction : "problem, kalachnikov", nous disent-ils. Devant cet argumentaire construit et irréfutable, nous décidons de rester sur le grand axe routier et de partager la soirée avec notre nouvel ami Alevi.
Erzincan est notre prochain arrêt, durant lequel nous nous lions d'amitié avec une famille locale. Nous calquons notre rythme à celui du ramadan et expérimentons le fameux jeûne. Agathe accompagne même Vahide la grand mère à la Mosquée pour vivre une lecture du Coran. Lorsque nous marchons dans cette ville, les autochtones s'arrêtent et nous interpellent pour toute sortes de raisons. L'un veut nous raconter le coran en turc et nous tient la jambe pendant un quart d'heure avant de comprendre que nous ne comprenons rien à son langage, l'autre a des enfants en France et veut qu'on aille les voir, un troisième veut partager un thé alors qu'un quatrième nous invite à dormir chez lui... Nous ne sommes pas pressés, et manions la langue diplomatique pour ne pas froisser par notre refus. Les enfants du quartier nous invitent aussi à jouer au Kulé, discipline où ils excellent. Il faut déconstruire puis reconstruire une pyramide de 7 pierres empilées sans se faire éliminer par l'équipe adverse. Après une semaine de cuisine, chaleur, jeux, jeûne, et discussions, nous reprenons la route vers Urgup, ville centrale de la Cappadoce.

Le peuple Turc nous gâte par les rencontres que nous vivons. Merci !

Sur la route : à droite, l'Arménie, et à gauche, la Turquie
Végétal et minéral se marient très bien par ici


Maison locales entre Igdir et Erzurum


Voici devant vos yeux ébahis... un tas de bouses ! C'est une ressource naturelle précieuse ici !
Tracteur stop !
Technique de résurrection du pain : Faire chauffer de l'eau et positionner les pains durs dans une passoire équipée d'un couvercle au dessus de l'eau frémissante. 5 minutes plus tard, le pain est (re)frais !
Petit déjeuner turc d'au-revoir
Ambiance de quartier, en plein jeu des 7 pierres : Kulè !
Rupture du jeûne en famille.
Préparation des Dolma
Une Double super se cache dans la photo, trouvez-la !
Photo de famille turque
Le fameux corridor énergétique Baku-Tbilissi-Ankara en construction.

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