14 août 2016

25 juillet au 14 aout : Chypre du Sud, et Bateau-Stop


La traversée de la frontière, et donc le retour dans l'espace Schengen, se déroule beaucoup trop facilement pour nous. Nous imaginions quelque chose de beaucoup plus compliqué ! Nous faisons la rencontre de touristes, qui nous emmenent dans une zone balnéaire comme il y en a beaucoup sur le Sud de l'île.
Nous sommes comme catapultés dans l'Europe, le tourisme de masse, les grandes surfaces aux noms bien connus, et les regards beaucoup moins souriants. Pas envie de nous attarder sous ces latitudes. Le stop fonctionne un peu moins bien, et l'ambiance est proche de celle que nous avions vécu en Grèce. 
Nous rencontrons un groupe de jeunes femmes qui adhèrent tout de suite à notre idée du voyage. Au lieu de nous déposer vers l'autoroute, elles nous récupèrent pour partager la soirée ensemble. Leur philosophie du You Leave Only Once (YOLO) s'accorde très bien avec nos concepts, et nous apprenons beaucoup de Chypre par nos échanges. Le lendemain, nous prenons la direction de Larnaca, où nous espérons faire du bateau-stop dans la marina.
Après une soirée en bivouac sur la plage, nous mettons en place un système de communication marketing pointu et incisif. Banderoles, messages dans les douches de la marina, et goodies cherchent à convaincre les israëliens en vacances de nous emmener à bord pour une virée vers leur pays d'origine. Un habitant du port nous invite à son bord pour faciliter les démarches. Il nous offre ainsi la possibilité de circuler de bateau en bateau, discuter avec les capitaines, et mieux convaincre de notre détermination à traverser cette dernière portion de mer méditerranée. Nous partageons de bons moments avec la famille de notre hôte, et rencontrons beaucoup de monde. Il semblerait que le bateau-stop ne soit pas vu d'un bon œil pas les autorités de notre destination, car beaucoup de nos potentiels capitaines nous disent qu'ils ne veulent pas entrer avec nous à bord de leur voilier. D'autres sont simplement pleins à craquer. La patience prime dans ces cas là.

Après 8 jours, nous rencontrons un homme motivé pour nous emmener. Il faudra attendre 7 jours de plus avant son départ. Pas de problème, il y a les championnats du monde de volley des moins de 20 ans à 200 mètres de la marina, ce qui nous occupera. Une autre partie de notre temps est consacrée à bricoler toute sortes de bijoux, et le reste est utilisé pour faire les tournées quotidiennes des bateaux, au cas où. Chaque jour, nous faisons la tournée des boulangeries et des épiciers à la recherche du pain de la veille et de légumes passés. Nous nous nourrissons donc de pain, légumes et fruits mûrs. Comme dans toutes les zones touristiques, il est assez difficile d'obtenir quelque chose en échange d'un sourire ou d'un origami, mais nous trouvons tout de même de généreux contributeurs très compréhensifs. Un très grand Merci à eux !

Un jour, nous recevons un message salvateur : notre capitaine est prêt à embarquer, et il appareille le jour même pour une première sortie en mer en direction de Paphos, ville un peu plus à l'Ouest de l'île. Ça sera comme une prise de marque pour nous, qui n'avons jamais été équipiers à bord d'un voilier.

Nous apprenons sur le tas. Après 2 heures de voile, le vent forci, et nous sommes secoués par les vagues. Romaric tombe dans les mains du mal de mer, tandis qu'Agathe tient bon. L'arrivée au port est quelque peu difficile, et il faut s'y reprendre à trois fois avant d'amarrer convenablement le bateau.

Nous resterons deux jours dans le port de Paphos, à bricoler le voilier, entre ménage et contrôle du bon fonctionnement des pompes de relevage situées dans la coque. Autant dire que nous connaissons de fond en comble la bicoque lorsque nous larguons les amarres pour la seconde fois. Direction Israël ! Le temps est calme, mer d'huile... Le voyage durera deux jours et demi, avec quelques pauses baignades par 2000m de fond (Wahou, c'est super bleu), et une pêche fructueuse. Un thon a bien voulu mordre au rapala que nous trainions derrière le bateau.

A quelques encablures de la marina d'entrée en Israël, une frégate nous illumine et nous demande de décliner nos identités. S'en suivra un marathon administratif de contrôles en tout genre de 7 heures. Nous posons nos pieds presque marins sur le sol israélite un peu fatigués mais heureux. Shalom Israël !

Plage chypriote (du sud) bleue azur
Chaleur et sourires en autostop !
Match éliminatoire des mondiaux de volley, il n'y a pas foule pour le moment !
Ambiance bateau-stop
Notre système de communication fonctionne relativement bien : beaucoup de gens se demandent ce que ça cache (y comprit les chats)

Nous sommes dans une marina de luxe à tendance bling bling !
Origami-Lego : il ressemble à un pokemon, mais c'est un premier essai relativement concluant
Les goodies proposés pour attirer le chaland et être embarqués vers israël
Collection de bracelets en plastique recyclés. Servez vous !
Repas entre équipiers, à bord du voilier qui nous emmènera outre-mer

Nous trainons un rapala, qui nous permettra d’attraper un joli thon
Mettez les voiles
Crépuscule nautique
Mer d'huile
Notre embarcation
Allo, Navy? Vous m'entendez ?
Notre futur sushi
Happy to sail !
Compagne de baignade


Le lac de sel de Larnaca, un bon but de balade


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